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BASKET : La Nation
fière des « Lions » qui l’ont
honorée à Alger
Les « Lions » du Sénégal,
vice - champions d’Afrique de basket-ball masculin,
ont regagné Dakar hier après-midi où ils
ont été accueillis triomphalement par,
notamment, le ministre des Sports et de très
nombreux supporters. Dans le salon d’honneur
de l’aéroport L.S.Senghor, Daouda Faye
leur a dit toute la reconnaissance et les félicitations
de la République et du chef de l’Etat.
Les primes qui leur étaient promises en cas
de victoire finale (1 million de francs) leur ont été payées
sur place, « en attendant d’autres récompenses à venir »,
selon le ministre Daouda Faye, malgré leur seconde
place.
Toujours plus conquérant et ambitieux, l’entraîneur
des « Lions » du basket, Abdourahmane Ndiaye « Adidas » a
déclaré à la presse que ce titre
de vice champion d’Afrique a beau être
plus qu’honorable, il ne saurait « constituer
une fin en soi ». Car maintenant que le Sénégal
est qualifié pour le Mondial de basket prévu
en août et septembre 2006 au Japon, « il
nous faut nous organiser de façon plus professionnelle ».
Hors du périmètre de l’aéroport,
attendaient de nombreux supporters qui ont réservé à leurs
ambassadeurs à Alger un accueil très
coloré et rythmé. A travers les rues
de Dakar, « Adidas » et ses joueurs ont
pu mesurer la fierté qu’ils ont procurée à leurs
compatriotes qui leur manifestaient leur reconnaissance.
Ils ont en début de soirée été reçus
en audience par le chef de l’Etat qui leur a
dit, de vive voix, sa fierté. « Maintenant,
vous êtes les n°2 de ce grand continent qu’est
l’Afrique. On mesure donc parfaitement tout ce
qu’il vous a fallu d’abnégation,
de courage, de patience et d’effort pour vous élever
si haut », leur a-t-il dit. Avant leur départ
pour Alger, Me Abdoulaye Wade avait demandé aux « Lions » du
basket de lui ramener le trophée continental.
Ceux-ci ont échoué de justesse, par la
faute d’une équipe d’Angola qui
les a battus en finale (70 - 61). L’objectif,
c’est désormais, selon le chef de l’Etat,
la prochaine coupe du monde. « Nous avons rêvé avec
les « Lions » du football ; voici que d’autres « Lions » surgissent
du côté du basket et se mettent à rugir
dans la savane ». L’écho devrait
porter loin, l’année prochaine. Au Pays
du Soleil Levant où, en 2002, les « Lions » du
foot avaient émerveillé le monde. Tiens,
tiens ! C’est pas un bon signe ça ?
Le Soleil, 27 août 2005
Agence marketing
du basket : « Vision
21 » pose ses premiers actes
«
Nike » sera l’équipementier des « Lions » et « Lionnes » du
basket pour les prochains championnats d’Afrique
des nations (du 15 au 24 août en Algérie
pour les garçons et du 08 au 19 novembre pour
les féminines au Nigeria).
La société de téléphone « Sentel » (
sponsor leader) « qui a accepté de nous
accompagner pendant trois ans », « Elton » et « Kirène » sont « les
trois premiers sponsors » du jeu de la balle
au panier de chez nous. L’agence marketing de
la fédération de basket « Vision
21 » dirigée par Lamine Savané qui
donne une conférence de presse cet après-midi à 16h
au siège de Sentel : route de Ouakam, apportera
certainement d’autres éclairages sur l’engagement
de Nike aux côtés du basket sénégalais.
Mais on sait d’ores et déjà que « Vision
21 » et les responsables de Nike qui seront à Dakar
les 02 et 06 septembre prochains ont convenu d’un
protocole d’accord qui « consiste, dans
un premier temps, à la mise à disposition
des équipements ; dans un second temps, en cas
de qualification pour la Coupe du Monde, un contrat
de longue durée sera signé ».
«
Vision 21 » qui voudrait mobiliser tous les « Amis
du basket », innove en organisant vendredi au
Méridien Président une soirée
de gala parrainée par le Premier ministre Macky
Sall et au cours de laquelle le « Roi » (Moustapha
Niang de Bopp) et la « Reine » (Anta Sy
du DUC) du basket édition 2005 seront couronnés
et les « Lions » du basket présentés
au public.
Justement à propos des basketteurs qui préparent
le 23è championnat d’Afrique masculin
prévu du 15 au 24 août à Alger
où ils ont pour objectif une des trois places
du podium qualificatif au prochain championnat du monde
en septembre 2006 au Japon, un tournoi international
leur est organisé à Dakar du 08 au 10
août, pour leur permettre de faire les derniers
réglages.
Last but not least du 02 au 06 septembre prochain,
une vingtaine de dirigeants et joueurs de la NBA
en partance pour Johannesburg pour le camp des
jeunes basketteurs africains « Basketball Without Borders » séjournera
au Sénégal où elle lancera, en
collaboration avec l’ambassade des Etats Unis à Dakar
et le ministère de l’Education, le programme « Read
to achieve ».
Les responsables et les joueurs du basket professionnel
nord américain (NBA) pourraient en profiter « pour
aider le basket sénégalais à travers
la Fondation SEED dirigée par Amadou Gallo
Fall »,
par ailleurs vice-président chargé des
relations internationales et directeur du « scouting »(recrutement)
des Dallas Mavericks.
MAMADOU DIOUF
Le Soleil, 3 août 2005
BASKET - CONCERTATIONS
NATIONALES LES 04 ET 05 DÉCEMBRE 2004: Des états généraux
pour une véritable relance
ASSISES DU BASKET, CE WEEK-END : Au
chevet d’une discipline en perte de vitesse
Par Ansoumana SAMBOU
Pour la reconquête de l’Afrique,
le monde du basket sénégalais se mobilise.
Le ministère des Sports qui a sonné la
mobilisation autour de la discipline qui a valu au
Sénégal tant de lauriers aura le dernier
mot. Pendant deux journées, ce week-end, les
personnes ressources vont tenter de diagnostiquer le
mal en attendant que l’État apporte le
remède.
Le monde du basket se donne rendez ce week-end au … stade
Léopold Sédar Senghor pour situer les
maux de la discipline qui a valu tant de gloire au
Sénégal. Certes, la situation n’est
pas aussi critique aux yeux du président de
la fédération sénégalaise
de basket, Dibocor Sène, qui soutient que le “ basket
sénégalais n’est ni mort, ni dans
le coma ” (voir notre édition d’hier),
mais il demeure que la discipline traverse une passe
difficile. Et c’est dans cette logique que la
concertation de ce week-end est convoquée par
le ministère des Sports. Toutes les personnes
ressources sont en principe attendues à ces
travaux. En plus du ministère des Sports, la
Primature, l’Assemblée nationale, le Comité olympique
et naturellement la fédération de basket
seront de la partie. Les débats tourneront autour
du document qui sera présenté par la
direction technique nationale. Dans ce document de
la structure dirigée par Ado Sano, il sera particulièrement
question de la petite catégorie, mais aussi
d’une politique de l’élite pour
la reconquête des titres continentaux. En plénière,
les trois commissions qui seront constituées
vont tenter pendant deux jours de situer les causes
de ce passage à vide de la discipline chez nous.
Une synthèse de recommandations sera ensuite
conçue et remise au ministère à la
fin des travaux.
En fait, longtemps dominateur au niveau africain avec
une quinzaine de titres dont neuf au palmarès
des dames, le basket sénégalais est entré dans
les rangs. Le dernier titre continental remonte à quatre
ans. C’était à Tunis en 2000 quand
les “ Lionnes ” se sont succédé à elles-mêmes
au trône. Un neuvième sacre sur les seize éditions
disputées depuis 1966, date de la première édition
organisée à Conakry (République
de Guinée). Et si les dames sont longtemps restées
maîtresses sur le continent, les hommes ont été moins
heureux. Avec cinq sacres dont le dernier remonte à 1997 à Dakar,
les “ Lions ” subissent depuis lors les
ordres des Angolais. Toutefois, il convient de remarquer
que si le Sénégal est présent
dans les deux sexes, les Angolais ne brillent que par
les hommes. En effet, c’est depuis 1989 à Luanda
que les Palanca negras dominent les joutes continentales.
Avec au total, sept titres en l’espace de neuf
dernières éditions, les Angolais devancent
les Sénégalais et les Egyptiens qui suivent
avec cinq titres chacun. Et dans cette période
d’hégémonie angolaise, seuls les
Sénégalais sont parvenus à contester
leur diktat, en s’imposant en 1997 à Dakar,
lors de la 19e édition.
Ce sont donc ces performances qui se conjuguent au
passé que le monde du sport est chargé de
réactualiser, en proposant les voies et moyens
d’y parvenir au plus vite. La volonté politique
semble y être si l’on en juge par l’action
du ministère des Sports qui est à l’origine
de l’initiative. Le président Dibocor
Sène qui évoque l’absence de moyens
pour situer les causes de cette impasse et son équipe
auront donc l’opportunité de s’expliquer.
Afin que la famille de la balle au panier trouve les
moyens de remédier à la situation.
Article publié dans "Le Soleil" du
samedi 4 décembre
2004
Paradoxal basket sénégalais Par Mamadou DIOUF
Samedi et dimanche prochains, le stade
Léopold
Sédar Senghor abritera les “ concertations
nationales sur le basket ” pour diagnostiquer
les maux dont souffre le jeu de la balle au panier
et lui apporter des remèdes.
Avant ces “ états généraux ” qui
devraient permettre à la “ famille du
basket ” de faire un véritable état
des lieux, nous lançons le débat. Pourquoi
la discipline qui a valu le plus de satisfaction au
Sénégal (10 titres de champion d’Afrique
en 18 éditions pour les “ Lionnes ” et
5 bagues de champion pour les “ Lions ”,
sans compter les coupes des clubs avec l’Asfa
3, la Police 1 et la JA 1 chez les garçons et
du côté des féminines le Duc 3
et Bopp 1), ne s’impose plus sur le continent
et comment reprendre un leadership perdu ? Après
un premier jet, hier, avec le diagnostic et les thérapies
proposées par Ousmane Pouye Faye et Rokhaya
Pouye, deux anciennes figures de proue du basket national,
la parole est aujourd’hui à Mame Maty
Mbengue, autre légende de la balle au panier
en Afrique et au président de la FSBB, Dibocar
Sène.
MAME MATY MBENGUE (ANCIENNE CAPITAINE DES «LIONNES »)
: «Si j’avais su … »
“ Quand je vois les mauvais résultats
actuels du basket, j’ai mal au cœur. Je
ne m’attendais pas du tout à un tel recul.
Si j’avais su que la jeune génération
n’allait pas préserver et fructifier l’héritage
qu’on lui a légué, je n’aurais
pas raccroché à trente-deux ans (NDLR
en novembre 2000 à l’occasion de la dernière
victoire continentale des “ Lionnes ” à Tunis).
J’aurais continué à l’encadrer.
Certains ne manquent pas de me reprocher d’avoir
pris ma retraite très tôt. Mais quand
un peu partout surtout dans la presse, on vous traite
de vieilles, on vous considère comme finies
que voulez-vous ? Mais où sont les jeunes basketteuses
qu’on voulait promouvoir à l’époque
? ”
Mame Maty Mbengue, la capitaine emblématique
des “ Lionnes ” du Sénégal,
n’a pas l’habitude de ruer dans les brancards.
Aux longs discours, le pivot des féminines du
Sénégal préférait faire
parler son bras roulé ravageur qui, de Dakar à Johannesburg
en passant par Nairobi et autre Tunis, a percé les
paniers de bien des équipes. Seulement, devant
l’état actuel du basket sénégalais,
la seule Africaine aux six bagues de champion (1984,
1990, 1992, 1997, 1999, 2000), “ 3 M ” n’hésite
pas à sortir de ses gongs. “ Je n’ai
rien contre Dibocor qui est un homme bien, mais son
entourage ne travaille pas. Même si l’Etat
ne donne pas les moyens, la fédération
a des commissions qui ont pour rôle de chercher
les moyens. Les équipes nationales ne sont pas
dans de bonnes conditions. Auparavant, les dirigeants
présentaient un programme annuel de préparation
des compétitions, le ministère finançait
une partie et Abdoulaye Sèye et Ibou Diagne,
par leurs relations et leurs connaissances, s’occupaient
du reste. Les joueurs ne sont plus motivés,
d’autant qu’ils n’ont plus de bonnes
relations avec les dirigeants. Avec un sportif, il
faut savoir négocier pour tirer le meilleur
de lui-même. L’équipe nationale était
une véritable famille. Il faut préserver
cette cohésion. Même en dehors des compétitions,
on se retrouvait ”.
Celle qui sert de trait d’union entre deux générations
des “ Lionnes ” (celle des Marième
Ba, Mame Penda Diouf, Rokhaya Pouye et celle des Marthe
Ndiaye Ndouty Ndoye, Khady Diop, Adama Diakhaté Anne
Marie Diokh, Nathalie Sagna, Mborika Fall, khady Sall,
Coumba Cissé, Aminata Kane, Astou Ndiaye) est
d’avis qu’il faut “ profiter de l’expérience
de certains entraîneurs comme Bona, Busnel, Mamadou
Sow et Mbaye Guèye ”.
La capitaine la plus capée de l’histoire
du basket sénégalais est tellement désenchantée
qu’elle n’exclut pas d’intégrer
la fédération si l’on fait appel à elle. “ Tout
dernièrement, pour le championnat d’Afrique
masculin des 20 ans et moins, le président de
la fédération a fait appel à moi
et j’ai aidé à trouver des moyens ”.
DIBOCOR SÈNE (PRÉSIDENT DE LA FÉDÉRATION)
: « La principale difficulté, ce sont
les moyens financiers»
On pourra tout reprocher à Dibocor Sène,
le président de la fédération,
sauf son honnêteté, son intégrité et
son respect de la hiérarchie. Malgré les
critiques portées sur sa gestion du basket,
l’homme est resté de marbre, calme, bardé de
ses diplômes et de ses certitudes que “ le
basket sénégalais n’est ni mort,
ni dans le coma ”.
Sans détours, le successeur d’Ibou Diagne à la
tête de la fédération, en place
depuis mars 2001, répond aux questions qui agitent
le monde la balle au panier. Des raisons réelles
des mauvais résultats actuels du basket sénégalais à la
supposée incompétence de lui et/ou de
ses collaborateurs, en passant par l’appel à un
entraîneur étranger pour diriger la sélection
masculine, le patron du basket sénégalais
répond. Avec franchise, il fait un peu le bilan
de son mandat.
Entretien
“ Quel bilan tirez-vous de la saison 2003 -
2004 ?
C’est un bilan globalement positif puisque nous
avons terminé pratiquement tout le programme élaboré.
Seule la coupe juniors n’est pas arrivée à son
terme, car elle coûtait très cher. Le
problème du basket, c’est qu’en
dehors de la partie transport des clubs de 1e et de
2è divisions du Plan de Relance, c’est
la fédération qui assure le transport à tous
les clubs pour toutes les compétitions. Nous
faisons un déficit de 800 000 CFA par semaine
par rapport aux recettes des compétitions. Un
gap que nous essayons de combler avec l’aide
de mécènes et relations.
Quels sont, selon vous, les véritables problèmes
du basket ?
La principale difficulté pour le basket, ce
sont les moyens financiers. Quand je suis arrivé à la
fédération, j’ai trouvé un
sponsor, Houston. Mais par la suite, je n’ai
pas pu reconduire le contrat avec cette marque de cigarette,
car nous avons bénéficié d’une
subvention de la Solidarité Olympique.
Le second problème du basket se situe au niveau
de la qualité des joueurs qui sont actuellement
sur place. Toutes les équipes ont des difficultés
car leurs ténors se sont exilés. Chez
les filles, ça se ressent plus, car chez les
garçons malgré l’exode, il y a
au moins six équipes qui se valent. Il y a aussi
un problème de formation des joueurs. Les clubs
ne forment plus car ils n’ont plus les moyens
d’antan avec certains mécènes qui
les aidaient. Il ne faut pas oublier que maintenant
on ne trouve presque plus d’entraîneurs
bénévoles. De toute façon, pour
la formation, le directeur technique national a fait
son évaluation et va me proposer des solutions
pour la qualité de la formation à la
base.
Ils sont nombreux à parler du coma du basket
sénégalais, voire de sa mort. Que leur
répondez-vous ?
Je ne suis pas d’accord avec eux. Quand j’arrivais à la
fédération, le basket ne se jouait que
dans les grandes villes comme Dakar, Saint Louis, Thiès,
Ziguinchor et Louga. Le premier grand objectif que
je m’étais fixé, c’était
que le basket se joue sur tout le territoire national,
ce qui a été fait.
Quand je venais d’arriver, j’ai monté une équipe
nationale des “ 20 ans et moins ” filles
qui a terminé à la 2è place du
championnat d’Afrique. Nous avons organisé le
tournoi de la zone. Quand je venais d’arriver,
le Sénégal était classé 7è au
championnat d’Afrique garçons en 1999,
j’ai pris le train en marche en 2001 et l’équipe
s’était encore classée 7è.
Pour la dernière coupe d’Afrique en 2003,
l’équipe des garçons a terminé à la
4è place. Pour les filles, elles étaient
championnes d’Afrique en 2000 et médaillée
d’or aux Jeux Africains en 1999 et elles ont
terminé à la troisième place en
2003 aussi bien en championnat d’Afrique qu’aux
Jeux africains. Pour les filles, comme pour les garçons,
je constate qu’on a bâti des équipes
nationales sans penser à la relève. La
préparation de la relève demande, elle
aussi, beaucoup de moyens ; ce que nous n’avons
pas.
D’aucuns n’hésitent pas à lier
les résultats actuels du basket à ce
qu’ils appellent l’incompétence
de votre équipe constituée en partie
par des “ parachutés ”. Que répondez-vous à cela
?
Me concernant, ceux qui parlent de profil devraient
se taire. En tout cas sur le plan intellectuel, ils
sont très en dessous de moi. Sur le plan sportif,
ils peuvent dire que je n’ai pas joué au
basket à un haut niveau, mais sur le plan de
la gestion du sport, personne ne peut dire que j’ai été parachuté.
J’ai été président de la
section de basket, de la Douane, occupé plusieurs
postes à la ligue de Dakar comme ceux d’adjoint
du président de la commission des finances et
de trésorier, avant d’en devenir le président.
Le travail que j’ai abattu à la ligue,
personne ne peut le nier. J’ai quitté la
ligue pour diriger la fédération.
Sur le plan de la gestion du sport, je viens de terminer à l’Insep
de Paris un diplôme supérieur de dirigeant
d’organisme et de sociétés sportives.
Maintenant pour ce qui est de mes collaborateurs,
j’ai trouvé certains élus à la
fédération, les autres c’est le
ministère qui les coopte, je n’y peux
rien.
À l’assemblée générale
de cette année je vais proposer une autre formule
de structuration de la fédération à l’image
de ce qui se fait à la FIBA-Afrique et à la
FIBA, avec un président et des vice-présidents
et un trésorier et de grandes commissions comme
celles des compétitions (qui englobe l’organisation
et les finances), du marketing et de la communication
et des arbitres.
Avez-vous un plan de reconquête des titres africains
pour les filles comme pour les garçons ?
À notre retour de Maputo (NDLR en décembre
2003 où les “ Lionnes ” ont terminé 3è à l’issue
du 18è championnat d’Afrique féminin
des nations), on a fait un programme de reconquête
des titres. Mais, au moment de l’arbitrage, le
ministère nous a dit que les deux compétitions
retenues pour 2004 étaient celles des “ 20
ans et moins garçons ” et celle des juniors
garçons (NDLR le championnat d’Afrique
des juniors garçons est prévu du 19 au
26 décembre à Tunis). Pour juniors les
filles, nous avons, à la fédération
et à la direction technique, d’ailleurs
décidé de ne pas les engager. Nous savons
que pour gagner, une préparation de trois mois
ne suffit pas. Nous n’avons pas de problème
de coordination avec les joueurs qui sont aux Etats-Unis,
mais un problème de moyens. Les techniciens
qui les ciblent les connaissent. Il est vrai qu’il
faut légiférer au plan national pour
que l’exode profite davantage au basket sénégalais.
Je suis en contact avec la FIBA pour ça. On
m’a parlé d’un pays où c’est
la structure ou le club qui emploie le joueur qui non
seulement le libère en cas de besoin de son équipe
nationale mais paie son titre de transport.
La direction technique nationale est en train de réfléchir
sur un autre plan pour les championnats d’Afrique
de 2005 (NDLR juillet - août en Côte
d’Ivoire pour les garçons, et décembre
au Nigeria pour les filles). Il ne faut pas oublier
que, comme pour les garçons, la majorité de
l’équipe nationale féminine est
elle aussi à l’extérieur. Il faut
donc envisager des camps d’entraînement
et de préparation en Europe et aux Etats-unis.
Pour l’équipe nationale masculine, la
question de l’arrivée d’un entraîneur étranger
ou venant de l’étranger est évoquée.
Quelle est votre position sur cette question ?
Nos entraîneurs sont bons. Mais un technicien
ce n’est pas seulement une question de compétence,
il y a aussi une somme d’informations, de connaissances
et d’expérience sur ce qui se fait de
mieux dans le monde qu’il faut acquérir.
Depuis que je suis arrivé, j’ai fait de
la formation des entraîneurs un credo. On n’avait
pas d’entraîneurs - instructeurs, maintenant
Busnel, Ado et Sow sont des instructeurs. Sur la question
de l’arrivée d’un entraîneur étranger,
je suis très ouvert. Je dirais que ce serait
bien qu’on ait un entraîneur étranger
de haut niveau avec des collaborateurs sénégalais.
Je sais que beaucoup de gens sont frileux quand on
leur parle d’un entraîneur étranger,
mais si tel est le souhait de la direction technique
nationale, je ne vois pas en quoi cela peut nuire.
Vous dites avoir fait de la formation votre credo,
mais, pour les joueurs, on se rend compte qu’ils
sont moins bien formés qu’auparavant.
La fédération est-elle responsable de
cette situation ?
Depuis que je suis là, je fais de la formation
des arbitres, des entraîneurs avec le niveau
3. Ceux qui parlent de la formation parlent du mini-basket.
Ce qui ne m’est pas étranger. Je sais
que le talent, on ne peut l’avoir qu’à partir
des cadets. Mais la formation de base des joueurs ne
relève pas de la responsabilité de la
fédération, mais des clubs et des ligues ”.
Article publié dans "Le Soleil" du jeudi 2
décembre
2004
BASKET : Les raisons
des échecs
Samedi et dimanche prochains, le stade
Léopold Sédar Senghor abritera les “ concertations
nationales sur le basket ” pour diagnostiquer
les maux dont souffre le jeu de la balle au panier
et lui apporter des remèdes.
Avant ces “ états généraux ” qui
devraient permettre à la “ famille du
basket ” de faire un véritable état
des lieux, nous lançons le débat. Pourquoi
la discipline qui a valu le plus de satisfaction au
Sénégal (10 titres de champion d’Afrique
en 18 éditions pour les “ Lionnes ” et
5 bagues de champion pour les “ Lions ”,
sans compter les coupes des clubs avec l’Asfa
3, la Police 1 et la JA 1 chez les garçons et
du côté des féminines le Duc 3
et Bopp 1), ne s’impose plus sur le continent
et comment reprendre un leadership perdu ?
Paradoxal basket sénégalais
Curieux paradoxe que ce basket sénégalais
! Voici une discipline qui, en 1997, avait fait une
OPA sur les compétitions continentales. Cette
année-là, les “ Lionnes ” (vainqueur
du 16e championnat d’Afrique féminin des
nations au Kenya et du tournoi de basket des 5e Jeux
de la Francophonie devant la France à Madagascar),
comme les “ Lions ” (dominateurs à l’occasion
du 19e championnat d’Afrique masculin des nations
joué à Dakar) ou encore les “ Duchesses ” (victorieuses
lors de la 7e coupe d’Afrique des clubs champions
féminins qui s’est déroulée à Dakar)
s’étaient tous couverts d’or. Sans
compter la cinquième médaille d’or
acquise par les “ Lionnes ” aux Jeux Africains
de Jo’burg en 1999, ou encore la troisième
bague de champion d’Afrique des clubs féminins
acquise par le Duc la même année. Et aussi
le 10è titre en 17 éditions, acquise
par les inimitables “ Lionnes ” en novembre
2000 à Tunis. Puis rien, sinon des places indignes
du standing, du rang du basket sénégalais
(7e pour les hommes en 1999 et 2001 et 4e en 2003),
des accessits (3e pour les dames en 2003). Trois ans
de disette qui sonnent comme une éternité. Étrange
basket sénégalais ! Depuis plus de six
ans, ses “ produits ” ne cessent d’être
recrutés sur la plus forte place du basket mondial,
le championnat professionnel de basket américain,
la NBA bien sûr. Après Makhtar Ndiaye,
Mamadou Ndiaye (pivot, Los Angeles Clippers), Ngagne
Desagana Diop (pivot Cleveland Cavaliers) ont intégré la
NBA. Pape Abdoulaye Sow (ailier fort de Toronto Raptors)
va fréquenter cette saison les parquets cirés
de la plus relevée ligue de basket du monde.
En 1997, le très sérieux magazine “ Sports
Illustrated ” révélait que les
basketteurs sénégalais constituaient
le plus gros contingent d’étudiants étrangers
dans les universités américaines derrière
les Canadiens. En France, pas moins de cinq Sénégalais,
Makhtar Ndiaye (pivot, ex-Dijon) et Boniface Ndong
(pivot, Dijon), Babacar Cissé (meneur, Vichy),
Souleymane Charaf Camara (ailier, Reims), Yamar Diène
(ailier, Roanne) jouent en Pro A, c’est-à-dire
parmi l’élite.
Sans compter Malick Badiane, l’ailier prêté par
les Houston Rockets (NBA) au club allemand d’Opel
Skylinners de Frankfort. Et aussi Sitapha Savané (ailier-pivot,
Gran Canarie, Espagne). Ou encore Melèye Ndoye
(arrière shooteur, Benfica Lisbonne, Portugal).
Les féminines aussi, avec Astou Ndiaye, Bineta
Diouf, Khady Yacine Ngom, Ndèye Ndiaye.
Malgré ce potentiel impressionnant, ces basketteurs
que l’Afrique nous envie (“Ah si j’avais
les basketteurs sénégalais ! ”,
s’était écrié, un après-midi
de victoire continentale à Nairobi, en 1993,
l’ancien directeur technique angolais Victorino
Cunha), pour la première fois depuis 34 ans,
aucun trophée continental ni en nations, ni
en clubs ne séjourne dans la capitale du basket
africain.
Ce gâchis fait forcément désordre.
D’aucuns comme Rokhaya Pouye “ Aya ” qui
appartient à la première génération
les “ Lionnes ” vainqueur, avec l’entraîneur
emblématique Bonaventure Carvalho, des cinq
premiers trophées continentaux (1974, 1977,
1979, 1981, 1984) sur les dix glanés par le
Sénégal, n’hésitent pas à qualifier
l’état actuel du basket sénégalais
de “ comateux ”. Pour celle qui appartient
au “ cinq majeur ” du siècle, “ si
l’on ne va pas à son chevet, il va mourir ”.
Pourquoi “ Lions ” et surtout “ Lionnes ” ou “ Duchesses ” qui
avaient fait de l’Afrique leur royaume n’inspirent
plus la frousse ? Ne gagnent plus ? Le basket des “ Reines ” du
continent noir est-il sur le déclin ou traverse-t-il
une mauvaise passe ? De quoi souffre le basket sénégalais
? Diagnostics et thérapies proposés par
trois anciens grands basketteurs Rokhaya Pouye (5 fois
championne d’Afrique, et membre du Comité Directeur
de la fédération de basket), Ousmane
Pouye Faye (ancien meneur et capitaine du Trésor,
de l’Asfa et des “ Lions ” et entraîneur)
et Rokhaya Pouye ancienne internationale de la génération
des Mame Penda Diouf et Marième Bâ, pour
un basket plongé dans un sommeil des plus “ paradoxaux ”.
Pourquoi le Sénégal ne gagne plus, selon
Pouye Faye et Aya
“Ministre des Sports cherche Sénégalais
compétents pouvant aider à relancer le
basket. Envoyer curriculum vitae à la fédération
sise stadium Marius Ndiaye, qui transmettra ”.
C’est la petite annonce qu’on a envie
d’écrire en écoutant çà et
là des anciens “ Lions ” ” (Capitaine
Ousmane Pouye Faye) et “ Lionnes ” ” (Rokhaya
Pouye) décliner, selon eux, les causes réelles
des échecs répétés du basket
sénégalais, ces dernières années.
Car, pour tous les deux, les maux dont souffre le jeu
de la balle au panier dans le pays le plus titré d’Afrique
ont pour principaux noms “ l’incompétence
et l’incurie des dirigeants ”. Rokhaya
Pouye “ Aya ” n’y va pas par quatre
chemins. “ Ceux qui dirigent actuellement le
basket ne connaissent pas la discipline. Ils ne voient
pas les problèmes venir ”.
Le capitaine Ousmane Pouye Faye (ancien capitaine
et meneur de jeu, des “ Lions ”, du Trésor,
de l’Asfa et entraîneur) n’est pas,
lui non plus, tendre avec l’équipe du
président Dibocor Sène en place depuis
mars 2001. “ Le basket sénégalais
a un potentiel humain extraordinaire, mais il n’a
pas de bons dirigeants. Nous n’avons pas de dirigeants
compétents. Il faut revoir les critères
de choix du dirigeant en s’appuyant sur la compétence
et les qualités morales. Le dirigeant de basket
doit être quelqu’un du milieu. Il doit
connaître l’histoire et le présent
du basket ; ce qui lui permet d’apporter des
réponses adéquates aux questions qui
se posent. Il doit aussi avoir un rang social qui lui
permet de servir le basket et non se servir du basket ”.
Outre l’incapacité des dirigeants à donner à la
discipline un nouvel élan, l’ancien meneur
de jeu du Trésor, de l’Asfa et des “ Lions ” trouve
aussi des choses à dire sur la formation des
entraîneurs. “ Pour les cadres techniques
aussi, il faut revoir leur profil, car dans leur sélection,
le vécu de basketteur est important ”.
La nomination des entraîneurs doit également,
selon lui, obéir à certains critères. “ Au
niveau de la gestion des équipes nationales,
il faut prendre des entraîneurs qui ont un vécu
de joueur d’un certain niveau ”. Peut-être
que cela pourrait mettre fin à la contestation
par les joueurs évoluant à l’étranger
de l’expertise de certains techniciens chez les “ Lions ”.
On se rappelle qu’en 1998, au 13e championnat
du monde disputé en Grèce, des basketteurs
comme le capitaine de l’époque Boubacar
Aw et Cheikh Dia “ Yaya ” avaient mis leur
menace à exécution : “ ne plus
porter les couleurs nationales, si le même encadrement
technique (NDLR composé de Maguette Diop, DTN,
Bassirou Badji, entraîneur national et Moustapha
Sall entraîneur national adjoint) restait en
place ”. On sait ce qui s’en est suivi.
Depuis ce boycott initié par la figure de proue
de l’époque et capitaine Boubacar Aw,
le Sénégal n’arrive plus à constituer
sa meilleure équipe nationale possible et les
champions d’Afrique 1997 sont non seulement incapables
de monter sur une des marches du podium, mais pire
encore ils collectionnent les mauvais classements (7e
en 1999 en Angola et en 2001 au Maroc et 4e en 2001
en Egypte). Depuis le retrait de Boubacar Aw, le manque
d’un leader qui, dans les moments difficiles,
peut prendre le jeu à son compte, se fait cruellement
sentir chez les “ Lions ”. Un joueur complet,
un “ All around ”, comme l’on dirait
outre-Atlantique, ça ne court pas toujours les
parquets.
Fin de cycle chez les “ Lionnes ”
Là où les “ Lions ” sont
entre autres à la recherche d’un leader,
les “ Lionnes ” sont pratiquement à la
fin d’un cycle. Il est vrai que si Coumba Cissé (la
reine de la saison 2003) et Adama Diakhaté (la
vice-reine 2003) avaient fait partie de la sélection
qui est allée défendre son titre en décembre
dernier à Maputo, l’équipe du Serbe
Miodrag Marjanovic (3e) aurait pu connaître un
meilleur sort. Mais il faut admettre l’évidence
: la génération dorée, celle des
Mame Maty Mbengue, Nathalie Sagna, Adama Diakhaté,
feue Adama Diop, Khady Diop, Astou Ndiaye, Anne Marie
Diokh, Mborika Fall, Astou Ndiaye, Khady Sall, Coumba
Cissé et compagnie qui a dominé presque
sans partage le continent de 1990 à 2000 avec
ses cinq bagues de champions (1990, 1992, 1997, 1999,
2000), n’a pas été remplacée.
Du moins, celles qui ont pris la relève n’ont
pas la même classe que leurs glorieuses aînées. “ Aya ” met
en cause la formation des joueurs “ On ne peut
pas brûler les étapes, pour arriver en équipe
nationale, il faut faire ses classes du mini-basket
aux seniors. Maintenant, on voit des joueurs élus “ roi ” ou “ reine” de
la saison qui ne maîtrisent pas les fondamentaux.
C’est inadmissible ”.
D’autant plus inadmissible, selon “ Aya ” que
le “ basket éternel ” n’a
pas changé. Savoir dribbler, faire la passe,
tirer est toujours indispensable à l’heure
de la tactique individuelle. En septembre 2002, en
Chine, lors du 14è championnat du monde féminin,
certaines “ Lionnes ” avaient étalé au
grand jour leurs limites techniques et tactiques. Aya
Pouye trouve aussi le mariage des basketteuses comme
une limite pour faire de bonnes performances. “ Ce
n’est pas possible de vouloir jouer les grands
rôles avec une équipe nationale où la
plupart des joueuses sont mariées. Une femme
mariée a des obligations, des devoirs, elle
fait des enfants. Le secret de notre réussite
? On nous avait inculqué des valeurs comme le
travail et l’abnégation. Basket et études,
on n’avait pas d’autres préoccupations ”.
La formation laissée dans les vestiaires
Seulement, l’état (le stadium Marius
Ndiaye ne répond plus aux normes pour accueillir
de grandes compétitions) et le nombre des infrastructures
de basket ne militent plus pour une bonne pratique
de la discipline. Et puis les clubs qui s’occupaient
de la formation des joueurs dès le bas âge,
sont confrontés à des problèmes
de terrain ou de matériel. “ Presque toutes
les équipes préfèrent aujourd’hui
recruter, acheter des joueurs. Il n’y a que Bopp
qui continue de former ; ce qui lui permet de disposer
d’une réserve ”, affirme Rokhaya
Pouye
D’autres facteurs, comme le système des
compétitions, freinent le développement
du basket sénégalais, selon Oumane Pouye
Faye. “ Il faut aussi revoir la formule du championnat,
car celle qui est appliquée en ce moment n’est
pas bonne en ce qu’elle ne permet pas aux joueurs
qui sont dans des équipes faibles de progresser, éliminés
qu’ils sont dès les premières phases
des compétitions et par conséquent ne
jouent pas assez ”.
Sentence de Aya Pouye et Ousmane Pouye Faye : “ Ce
ne sont pas les autres qui ont progressé, c’est
le Sénégal qui a régressé,
car on ne fait plus de détection et de formation.
Si tu formes 50 joueurs, quand les 10 partent, il te
restera toujours 40. On ne fait plus la promotion des
jeunes talents en organisant des camps pour eux ”.
Aya dira presque la même chose en d’autres
termes : “ il n’ y a plus de prospection,
de camp de vacances ”.
En décodé, l’exode est loin d’être
un alibi. Former, encore former, toujours former, le
credo d’hier doit rester d’actualité aujourd’hui.
Mais où former ? Avec qui et quoi former ? La
question reste posée. Pour l’heure, l’équipe
masculine de l’Angola aves ses 7 bagues de champion
et le Nigeria nouveau venu dans le cercle très
fermé de pays champions d’Afrique chez
les féminines (Sénégal 10 ; RD
Congo ex-zaïre 3 ; Egypte 2 ; Madagascar 1 et
Nigeria 1) affichent leur suprématie continentale.
Le Sénégal, pour n’avoir pas honoré son
rang ces derniers temps, est désormais dans
le rang. Ce qui commence à faire désordre,
car c’est connu : les défaites finissent
par lasser, surtout dans un pays où les basketteurs,
particulièrement les “ Lionnes ”,
sont presque abonnés à … l’or
Article publié dans "Le Soleil" du
mercredi 1er décembre 2004
BASKET - CONCERTATIONS
NATIONALES LES 04 ET 05 DÉCEMBRE : Des états généraux
pour une véritable relance
Par Mamadou DIOUF
Le basket sénégalais peine, depuis quelques
années, à retrouver les performances
qui en avaient fait une référence en
Afrique. Pour reconquérir les cimes, des concertations
nationales sont convoquées les 4 et 5 décembre
prochains. La “ famille du basket ” va
faire l’état des lieux et proposer des
solutions de sortie de crise.
Les 04 et 05 décembre prochains au stade Léopold
Sédar Senghor, à l’issue des “ concertations
nationales sur le basket ”, le gouvernement du
Sénégal devrait disposer d’un “ véritable
Plan de relance ” pour le jeu de la balle au
panier. Du moins, telle est la volonté du ministre
d’Etat, ministre des Sports, que la situation
actuelle du basket préoccupe au plus haut point.
M. Youssoupha Ndiaye, après avoir discuté avec
des “ hommes ressources ” comme le président
du CNOSS, ancien président de la FIBA, de la
FiBA-Afrique, de la fédération sénégalaise
de basket M. Abdoulaye Sèye et l’actuel
président Dibocor Sène, et reçu çà et
là des études et autres propositions,
a décidé de réunir la “ famille
du basket ” pour faire un véritable état
des lieux. Autant dire que dans deux semaines presque,
tout ce que le Sénégal compte de “ militants ”,
connaisseurs, experts (dirigeants de la fédération
et des ligues, techniciens, arbitres, anciens basketteurs,
journalistes et autres) vont se retrouver. Pour deux
principales raisons : Un : diagnostiquer les maux dont
souffre la discipline qui a valu le plus de satisfaction
au Sénégal (10 titres de champion d’Afrique
en 18 éditions pour les “ Lionnes ” et
5 bagues de champion pour les “ Lions, sans compter
les coupes des clubs avec l’Asfa 3, la Police
1 et la JA 1 chez les garçons et du côté des
féminines le Duc 3 et Bopp 1). Deux : proposer
des remèdes. Le ministre d’Etat qui devrait
prononcer un discours d’orientation à la
cérémonie d’ouverture ne manquera
pas de demander aux participants de lui faire des recommandations.
Entre autres sujets de réflexion, il s’agira
certainement de se pencher sur la modernisation de
la gestion de la discipline avec une administration
performante et un siège fonctionnel, des relations
avec un agent marketing, la place et la nature du partenariat
avec les centres de formation, le plan de reconquête
des titres pour les “ Lions ” et les “ Lionnes ”.
Le basket sénégalais dont le budget tourne
autour de 150 millions (alors que ses besoins ne font
pas moins de 500 millions), doit trouver d’autres
ressources (aide de l’Etat avec les fonds de
relance, sponsoring, partenariat) pour redevenir la
référence d’un passé récent.
Comment ? C’est aux nombreux invités (entre
150 et 200 participants sont attendus), de répondre à ces
questions, comme à d’autres sujets presque
tabous comme la nécessité ou non de faire
appel à un entraîneur étranger
pour l’équipe nationale masculine, le
profil des dirigeants, entraîneurs et autres
arbitres.
Sinon ce “ brainstorming ” ne servira à rien à un
basket sénégalais qui n’est plus
dans le vrai. Qui ne gagne plus sur le continent. Sinon
on n'aurait pas besoin de ces “ états
généraux.
Article publié dans
"Le Soleil" du vendredi
19 novembre 2004
BASKET : S�n�galais en NBA
Cinq Majeur
Ils sont aujourd�hui cinq. Cinq basketteurs
dont les noms restent � jamais grav�s sur les tablettes
de la Nba. M�me si aucun d�entre eux n�a encore franchi
l�ordinaire d�une saison, le cinq majeur, de Makhtar
Ndiaye � Pape Sow, aura partag� un destin commun
: celui d��tre cit� comme ayant fait partie de la
ligue. Pas plus.
De toute la colonie, il fut le premier � franchir le
Cap. Makhtar Ndiaye, aujourd�hui �g� de 30 ans a franchi
la barri�re Nba durant la saison 1998-1999, en poussant
la porte des Vancouver Grizzlies. Une aubaine pour
l�actuel joueur de Dijon, qui n�a int�gr� la ligue
qu�apr�s sa troisi�me saison NCAA, le championnat universitaire.
Alors au plus fort de l�expression de son talent, Makhtar
Ndiaye �g� de 26 ans, entra dans l�histoire comme le
premier basketteur de la Nba, �made in S�n�gal�. Pour
autant son s�jour dans le paradis du dunk fera long
feu, le g�ant (2,08 m) prenant d�s la saison suivante
le chemin de la France o� �(il) gagne plus (sa) vie�.
Apr�s ce premier flop, le reste de la troupe a pu vivre
son r�ve Nba. Mamadou Ndiaye puis Ngagne Desagana ont
poursuivi leur carri�re Nba jusqu�� terme. M�me si
le premier n�a pas souvent jou� avec la r�currence
de blessures qui l�ont maintenu �loign� des terrains
jusqu�au terme de son premier accord avec Toronto,
le cadet Desagana, a pleinement occup� sa place au
point que Cleveland lui signe un second contrat d�affil� apr�s
les trois premi�res ann�es de service.
Le roockie Malick Badiane draft� en 2003 inaugure le
ph�nom�ne des pr�ts. Draft� � la 44e position du second
tour, le jeune Thi�ssois sera pr�t� toute la saison
2004 en Allemagne d�o� il est revenu avec le titre
de champion. Une performance qui ne lui garanti pas
pour autant un retour dans l�effectif des Rockets de
Houston qui jusqu�� pr�sent ne lui ont pas tenu un
discours autre.
Le quatri�me de la bande des joueurs actuels estampill�s
Nba, Pape Sow, draft� cette saison, n�est pas log� � meilleure
enseigne. D�j� son cas a n�cessit� moins d��tat d��me,
puisqu�� peine draft� Miami l�a aiguillonn� vers Toronto
dans le cadre �d�un deal�. C�est dire que sur l��chiquier
des choix de son futur club, son statut de draft� du
second tour (47e position) ne l�avantagera pas puisqu�il
n�a m�me pas encore sign� un contrat lui assurant un
avenir certain dans la ligue. La balle n�est pas dans
son camp m�me si lors des tournois de pr� saison, il
a fait montre de �tr�s bonnes dispositions� selon l�agent
recruteur Gallo Fall.
'Le Journal' 03 novembre 2004
Pr�t des Roockies
Un mal universel ?
�a n�arrive pas qu�aux S�n�galais.
Le pr�t des jeunes joueurs fra�chement draft�s est
une pratique beaucoup plus vaste. Ce n�est donc point
une manifestation ostraciste, mais bien une r�alit� qui
ne r�pond qu�� une logique de perfectionnement. C�est
un �mal� universel. Ou presque.
Ahmadou Bamba KASSE
La tendance des franchises Nba � ne pas int�grer de
suite leurs recrues, n�est pas un �mal� purement s�n�galais.
Tout le monde ou presque y passe. C�est ainsi que Gallo
Fall analyse le ph�nom�ne. Pour l�agent recruteur des
Mavericks de Dallas, �tant donn� que �peu de jeunes
joueurs arrivent � jouer un temps consistant� il faut
qu�on les envoie en Europe �pour qu�ils se bonifient�.
L�ancien joueur du Duc, ne voit pas dans cette tendance,
aucune tentative d�ostracisme en direction de joueurs
venus d�Afrique. Aussi dans son explication, le scout
brandit les exemples de joueurs l�gendes de la Nba,
comme Toni Kukoc et Sabonis, qui sont eux aussi pass�s
par �cette �tape obligatoire�.
Le mentor des basketteurs �tablis aux Etats-unis, �tend
m�me son argumentaire aux joueurs draft�s au premier
tour. Il cite ainsi dans cette cat�gorie Nenad Kristic
(New Jersey, draft� en 24e position) qui est rest� en
Europe depuis 2002 et qui ne rejoindra la Nba que cette
saison, mais aussi Andr� Kirilenko, Raoul Lopez et
Sergie Monia. Des joueurs talentueux qui n�ont pas
rejoint directement les parquets de la Nba, apr�s leur
draft au premier tour malgr� leurs talents.
Ces ph�nom�nes ont d� comme Malick Badiane, passer
des ann�es de perfectionnement suppl�mentaires avant
d�int�grer r�ellement la Nba. Ce qui fait dire � Mamadou
Ndiaye, le doyen actuel de la colonie des joueurs s�n�galais
de la Nba, que �Finalement, le plus important est de
s'accrocher et de continuer de travailler jusqu�� ce
que l'on ait la chance de jouer�. Apr�s avoir servi
toute une litanie de raisons qui expliquent les difficult�s
rencontr�es par les nouveaux � int�grer de la Nba,
Mamadou Ndiaye fort de ces cinq ann�es d�exp�rience,
se veut rassurant.
Surtout, l�ailier des Clippers de Los Angeles pr�ne
une seule ligne de conduite � tenir par les postulants � une
carri�re Nba : le travail. Pour l�ex-joueur des Raptors
de Toronto, c�est la seule v�rit� pour s�imposer en
Nba. M�me si malgr� ces exemples qui foisonnent, le
ph�nom�ne, ne concerne pas un seul joueur am�ricain.
'Le Journal' 03 novembre 2004
TARIQ ABDUL WAHAD, INTERNATIONAL FRAN�AIS DES DALLAS
MAVERICKS (NBA)
�
Le basket s�n�galais ne marche pas, mais le potentiel
est l� �
Premier basketteur fran�ais � int�grer
le prestigieux championnat de la Nba, Tariq Abdul Wahad
a scell� un mariage d�amour avec le S�n�gal. Une union
qu�il a mat�rialis� en parrainant l�Acad�mie du Seed � Thi�s
qui s�occupe de la formation sportive et scolaire des
jeunes. En s�jour au S�n�gal, le soci�taire des Dallas
Mavericks revient sur les objectifs de cette premi�re
exp�rience au S�n�gal et en Afrique.
Pourquoi avez-vous port� votre choix sur le S�n�gal
pour ouvrir l�Academy ?
C�est un projet qui tient la route et qui a �t� pr�sent�,
il y a quelques ann�es par Amadou Gallo Fall. Nous
l�avons commenc� l�ann�e derni�re et le bilan est extr�mement
positif au bout d�un an. Les parents sont satisfaits,
les jeunes progressent. Nous avons un long chemin devant
nous. Nous allons continuer � travailler et chercher
d�autres sponsors pour faire de cette aventure une
exp�rience unique en Afrique.
Qu�est-ce que vous avez retenu de positif pour un
premier bilan ?
C�est le t�moignage du p�re d�un des �l�ves de l�Academy.
Il dit que son fils est devenu un homme plus responsable.
Les r�sultats sont extr�mement satisfaisants cela donne
envie de donner deux ou trois fois plus.
Avec ce choix port� sur le S�n�gal, c�est comme
si le basket s�n�galais vous a marqu�
Les basketteurs s�n�galais m�ont marqu�. J�ai grandi
en adulant les basketteurs s�n�galais. Le basket s�n�galais
a beaucoup donn� � la France et au basket mondial.
C�est � la limite du naturel de rendre cela.
Nous sommes dans une p�riode o� le basket ne marche
pas tr�s fort�
Le basket s�n�galais ne marche pas tr�s fort, mais
le potentiel est toujours l�. La morphologie et la
puissance des basketteurs s�n�galais sont toujours
l�. Il suffit d��tre patient, de s�organiser, de travailler
et le basket s�n�galais retrouvera ses couleurs.
Comment comptez-vous attirer d�autres basketteurs
de haut niveau � participer � ce projet ?
Concr�tement nous avons fait ce que nous avons � faire.
Ce qui nous int�resse c�est d�avoir des r�sultats et
que les gens croient au projet. Nous ne sommes pas
cependant des marchands de tapis, nous ne sommes pas
l� pour d�marcher les gens. Nous sommes tr�s ind�pendants
de notre d�marche. Nous avons des ressources et nous
voulons que les gens qui veulent investir viennent
eux-m�mes et croient que le projet peut �tre viable.
Quelles sont les opportunit�s qui peuvent s�offrir
aux pensionnaires de Seed ?
Certains auront l�opportunit� d�aller aux Etats-Unis,
d�autres en Europe ou de rester ici. L�important, c�est
quel genre de personnes ils seront. Il est plus important
de miser sur la formation de l�homme. Le succ�s est
entre les mains d�Allah. Ce qui est important, c�est
l�effort qu�ils vont fournir pour trouver leurs places
dans la soci�t� s�n�galaise, dans la soci�t� am�ricaine
ou europ�enne.
Quels sont les �cueils que les jeunes basketteurs
doivent �viter avant d�int�grer le milieu professionnel
?
Ce que je conseille aux jeunes S�n�galais qui sont
grands et qui veulent jouer au basket est simple :
Si un agent vient leur dire : � je vais te donner 50.000
francs Cfa signe un contrat et vient jouer avec nous �,
qu�il ne signe pas. Il faut que vous vous rendiez-compte
qu�il y a un pillage du basket-ball s�n�galais � l�heure
actuelle. Il y a des gens mal intentionn�s qui exploitent
les jeunes en leur faisant miroiter la lune. C�est
pourquoi des structures comme la n�tre sont l� pour
assainir le milieu.
Qu�est ce que les �tudes repr�sentent pour vous
?
Les �tudes restent la chose la plus importante dans
n�importe quelle soci�t�. L��ducation des jeunes hommes
et femmes est le pilier m�me des soci�t�s. Le sport
n�est que secondaire. Le sport offre des opportunit�s � certains
jeunes, mais il faut toujours le concilier aux �tudes.
Moi j�ai fait des �tudes universitaires, et mes enfants,
je les encouragerai dans cette voie. C�est comme une
colonne vert�brale. Sans �tudes universitaires, une
personne ne peut pas se garantir le succ�s. Il faut
une formation universitaire ou une formation professionnelle.
Arr�ter les �tudes apr�s le Cm2 ou apr�s le bac, c�est
un drame non seulement pour l�individu mais pour la
soci�t� en g�n�ral. C�est une d�marche humaniste.
Avez-vous �t� marqu� par quelque chose durant votre
jeunesse ?
Moi, je suis musulman pratiquant, donc ma r�compense
est avec Dieu et pas avec les hommes. La r�compense
est avec Allah. Si elle est l� tant mieux, si elle
n�est pas l�, nous essayons de mettre les meilleures
intentions dans ce que l�on fait. Dire que quelque
chose m�a marqu�, non. C�est plus simple. Je fais cela
comme un devoir. Un devoir religieux plus que quelque
chose de sp�cifique qui m�ait marqu�. Je crois que
c�est le devoir de tout musulman d�aider son prochain.
Ici, il y a des structures pour le faire et il y a
des hommes pour le faire. Donc, il faut le faire ici
o� il va porter des fruits positifs que de le faire
l� o� il n�y aura pas n�cessairement de bons r�sultats.
Vous avez port� le projet en France, mais cela n�a
pas march�. Pensez-vous le reprendre ?
Non. Je ne pense pas, car la r�alit� fran�aise est
diff�rente et les jeunes des centres de formation fran�ais
sont entre guillemets g�t�s. Il vaut mieux le faire
avec des gens qui ont envie de r�ussir et qui connaissent
la valeur des choses. C�est beaucoup plus r�el au S�n�gal
qu�en France.
Le projet va t-il s��tendre dans les autres pays
?
La Fondation va s��tendre d�j� sur l�Afrique de l�Ouest.
Nous sommes en train de r�fl�chir sur comment l��tablir
en Afrique de l�Est. Ce sera s�rement au Kenya pour
avoir acc�s � tous les pays de l�Afrique de l�Est.
C�est dans un futur proche.
Comment appr�ciez-vous vos partenaires de l�Equipe
de France qui sont en train de disputer les �liminatoires
de l�Euro 2005 ?
Je suis actuellement au S�n�gal et je suis en train
de faire des choses positives mais je leur souhaite
bon courage et d�aller le plus loin possible. Il faut
que la France soit qualifi�e pour L�Euro 2005.
Comment cela se passe avec votre club des Dallas
Mavericks ?
Pour l�instant c�est calme. Je ne suis pas s�r que
je serais � Dallas la saison prochaine. J�ai trois
ans de contrat et il est tr�s possible que j�aille
ailleurs. Je suis dans l�expectative et je serais d�termin� d�ici
trois ou quatre semaines.
Propos recueillis par Omar DIAW
Sud Quotidien, 23septembre 2004
BAISSE DE NIVEAU DU BASKET-BALL SENEGALAIS
Cet analphab�tisme qui donne le tournis
aux coaches
Depuis que les scolaires et �tudiants ont d�sert� les
planchers, le basket s�n�galais ne cesse de perdre
de son lustre .Au point d�entrer dans les rangs.
L�absence de plus en plus remarqu�e des scolaires et
des universitaires au niveau du basket est un facteur
bloquant pour ladite discipline, a d�clar� le directeur
technique national (Dtn). M. Mamadou Sow, dans un entretien
avec l�Agence de presse s�n�galaise (Aps). � Il est
plus facile de faire passer un message � un gar�on
instruit qu�� un autre n�ayant pas fait ses humanit�s �,
a expliqu� le patron technique du basket-ball s�n�galais
qui se rappelle le bon vieux temps de la Jeanne d�Arc
de Dakar o� l�on excluait des entra�nements les joueurs
n�ayant pas la moyenne dans leurs �tudes.
� Auparavant, c��tait exceptionnel de voir un pratiquant n�ayant pas fait l��cole �,
avance Mamadou Sow, faisant r�f�rence � la belle �poque de la Ja des Mathieu
Faye, Amadou Diop et autre Joseph Lopez � Toto �, devenus des cadres dans leur
pays d�adoption. � C��tait la m�me chose au niveau du basket f�minin o� la g�n�ration
de Mariama B� comptait beaucoup d�universitaires � , rappelle avec nostalgie
l�un des plus grands techniciens s�n�galais , ajoutant : � A cette �poque , vous
n �avez pas besoin de consacrer beaucoup de temps aux exercices , puis que les
gosses avaient les fondamentaux qui leur permettaient de saisir la d�marche p�dagogique
des entra�neurs � .En cette p�riode-l� , le basket s�appuyer beaucoup sur le
sport scolaire et universitaire , s�est soutenu le Dtn de la balle au panier
.Mieux , contrairement au football qui est n� dans le milieu ouvrier ,le basket
est un sport d�intellectuel, a-t-il dit , tout en suivant attentivement les le�ons
prodigu�es par le nouvel entra�neur du S�n�gal , Marjanovic Miodrag , � l��quipe
nationale f�minine en regroupement depuis quelques semaines .
� C�est la raison pour laquelle aux Etats-Unis, poursuit Mamadou Sow, jusqu�� une
p�riode r�cente, seuls avaient droit � �tre draft�s en ligue professionnelle
(NBA) �
S�il est vrai que � le basket est un langage universel �,
pour reprendre les mots du technicien yougoslave appel� au
chevet du basket s�n�galais, il a fallu ce jour-l� plus
d�une fois l�aide de pr�cieuse d�Ousseynou Ndiaga Diop
oblig� de suivre pas � pas le technicien yougoslave
pour faire passer son message. De ce groupe de 16 regroup�es
par Marjanovic Moidrag, tous les d�buts de semaine,
seules trois ou quatre ont atteint le niveau du baccalaur�at
et ou sont encore scolaris�es, se d�sole le Dtn. A
c�t� du facteur bloquant que constitue le manque de
scolarisation, le Dtn souhait que � les techniciens
s�n�galais reviennent � l�enseignement des fondamentaux,
parce qu�un joueur qui n�a pas appris le ba-ba du basket
aura toujours du mal � comprendre les sch�mas collectifs
.Les structures collectives sont bien, mais il ne faut
pas non plus n�gliger la technique individuelle qui
permet au basketteur de se sortir des situations inextricables �
APS-SENEGAL, Date : APS / Walfadjri du vendredi 28
f�vrier 2003
BILAN DE LA CAMPAGNE EGYTTIENNE APRES
ALEXANDRIE 2003
Quatri�mes au niveau continental,
les � Lions � peuvent mieux faire
Comme on s�y attendait, il n� y a pas eu de surprise � Alexandrie
2003, puis que l�Angola a une fois encore gard� le
titre continental. Et ce pour la septi�me fois. Les
poulains de Jean-Jacques Concei�ao ont r�alis� un parcours
sans faute en ne conc�dant aucune d�faite tout au long
de ces dix jours de comp�titions. Ce qui confirme ainsi
la supr�matie des Angolais sur le basket africain.
Pour le S�n�gal , l�objectif fix� � qui �tait bien
modeste au regard de notre supr�matie pass�e sur cette
discipline au niveau continental-, a �t� tout de m�me
atteint par Babou Ciss� et ses co�quipiers .Cet objectif
, c��tait l�accession en demi-finales de cette comp�tition
. Finalement battus par le Nigeria en demi-finale,
les � lions � ont �galement laiss� filer l m�daille
de bronze apr�s avoir eu � mener le pays organisateur
l�Egypte en match comptant pour la troisi�me place.
Les � lions � ont donc fait mieux que lors des campagnes
de 1999 et 2001, puis qu�ils ont cette fois-ci avec
une quatri�me place, gagnant donc trois places par
rapport � leurs derni�res participations en coupes
d�Afrique. Malgr� une pr�paration indigne de sportifs
de haut rang de leur trempe, les � lions � du basket
se sont quand m�me battus comme des fauves dont ils
portent le nom, donnant le meilleur d�eux-m�mes. Ceux
qui ont suivi ce championnat d�Afrique savent tr�s
bien que le S�n�gal �tait loin d��tre une mauvaise �quipe.
Des �quipes class�es aux trois premi�res places de
ce championnat d�Afrique, l�Angola a �t� la seule qui �tait
meilleure que le S�n�gal sur le plan collectif. Les
joueurs angolais jouent ensemble depuis dix ans. Disposant
de bonnes qualit�s individuelles de jeu, en plus de
cet excellent fond de jeu collectif, les Angolais n�ont
pas permis � la bande � Doudou Diallo de d�velopper
son jeu. C�est sur le plan collectif et des automatismes
que cette jeune �quipe du S�n�gal a p�ch�s.
De plus, elle n�a pas su g�rer le jeu dans les moments
importants. Malgr� tout, certains joueurs de l��quipe
nationale ont brill� de mille feux � l�image de Mal�ye
N�doye qui �volue aux USA et qui s�est class� troisi�me
meilleur joueur des tournois. Un autre comme Boniface
Ndong, qui joue en Allemagne, en plus d��tre excellent
aux rebonds, ce qui est somme toute normale pour un
pivot, a �t� aussi un des meilleurs joueurs S�n�galais
de cette campagne Egyptienne. Les lampions s��tant �teints
sur la campagne d�Alexandrie 2003, tous les regards
sont � pr�sents riv�s sur la Cote d �ivoire o� aura
lieu la prochaine comp�tition en 2005. En direction
de cette comp�tition continentale majeure, les joueurs
estiment qu�il convient d�ores et d�j� de tirer les
le�ons du Caire. Et d �abord de rompre avec l�amateurisme
ou bien l�aventure. Les joueurs eux m�mes ne comprennent
pas que la f�d�ration ne veille s�atteler au travail � chaque
fois, qu�� quelques semaines d�une grande �ch�ance
comme le championnat d�Afrique.
Et ce alors que les principaux concurrents des lions,
ce m�me travail se fait sur des normes. Souvent dans
des pays de grand basket. Ensuite, cette m�me f�d�ration
ne devrait- elle pas r�soudre une fois pour toutes
le probl�me des primes et des conditions mat�rielles
de pr�parations de campagne afin que les nombreux joueurs
dont nous disposons un peu partout au USA et en Europe,
cessent de bouder la s�lection nationale ? En tout
cas, mardi dernier � l�a�roport L�opold S�dar Senghor, � leur
retour d�Alexandrie apr�s une escale � Paris, les � lions � ne
semblait pas du tout content du d�roulement des choses
et ne d�col�raient pas contre cette f�d�ration S�n�galaise � la
t�te de laquelle M. Dibocor S�ne a �tait reconduit
au mois de juillet dernier. Les joueurs accusent, du
coup la f�d�ration et ses dirigeants de ne pas �tre � la
hauteur de leur mission .Et ce sont dans une atmosph�re
morose, une ambiance d � enterrement m�me pourrait �on
dire, que les � lions � sont rentr�s au bercail l�autre
mardi.
Seuls quelques dirigeants du basket et membres des
familles des joueurs �taient pr�sents � l � accueil.
Les � lions � du S�n�gal class�s � la quatri�me place
de ce 22�me championnat d�Afrique de basket, ont regagn� chacun
son domicile � bord de taxi et de clandos. Il reste
encore du temps au S�n�gal pour mieux se pr�parer en
direction d�Abidjan 2005. Les autorit�s se doivent
surtout de traiter dignement les autres disciplines
sportives, comme elles le font pour le football. Car,
au moment o� cette derni�re discipline traversait le
d�sert, c�est la balle au panier qui nous donnait des
motifs de satisfactions. A l��poque, la supr�matie
du basket Ball S�n�galais en Afrique, aussi bien chez
les gar�ons que chez les filles, �tait incontest�e.
Par la suite, l�Angola nous rattrap� avant de nous
rel�guer loin derri�re. Il est vrai que ce pays p�trolier,
d�s qu�il est sorti de sa longue guerre civile, a mis
beaucoup de moyens � la disposition de son basket.
Nos � lions � ont le talent, la capacit� d�aller plus
loin et plus haut mais li leur faut un coup de pouce
de la part justement des autorit�s qui n�ont les yeux
de Chim�ne que pour le football, malheureusement. Comme
si le football �tait la seule discipline sportive au
S�n�gal .Il est temps de r�agir pour notre basket-ball
retrouve son lustre d�antan ainsi que son prestige
perdu .C�est un d�fi que doivent relever nos autorit�s
Sophie B� : Le TEMOIN N�678 DU mardi 26 ao�t
au lundi 1er.septembre 2003
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